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Les Fêtes Chrétiennes

Vous découvrez ici les principales fêtes chrétiennes qui rythment notre Foi. Et lui donnent tout son sens. Fêter ces temps nous permettent d’avancer selon un guide simple qui nous rappelle les principaux fondements de notre religion.  

L’année liturgique commence le premier dimanche du temps de l’Avent. Soit 4 semaines avant Noël.

Les chrétiens rythment le temps avec les grands évènements de la vie de Jésus Christ :
La préparation de sa venue, pendant l’Avent, à l’automne.
La célébration de sa naissance et de son baptême, dans le temps de Noël, en hiver. Les années d’annonce de la Bonne Nouvelle.
La montée vers Jérusalem et sa mort, au temps du Carême.
Sa passion, sa résurrection, puis son ascension auprès de son Père, au temps de Pâques, au printemps.
Entre les grandes fêtes, les chrétiens se rappellent d’autres éléments du message du Christ.
C’est le temps ordinaire, à la fin de l’hiver et pendant l’été.

L’année liturgique est représentée par des couleurs.

Les voici : Le blanc : habille la fête du Christ Roi, Noël, l’Épiphanie, le Jeudi Saint, les veillées pascales, Pâques, l’Ascension, l’Assomption et la Toussaint. C’est la couleur de la lumière de Dieu.
Le vert : habille les temps ordinaires. C’est la couleur de l’espérance.
Le rouge : habille le dimanche des Rameaux, le Vendredi Saint et la Pentecôte. C’est la couleur du sang et du feu de l’Esprit.
Le violet : habille l’Avent et le Carême. C’est la couleur de l’attente et du pardon..

Noël

La naissance de Jésus est célébrée dans la nuit du 24 au 25 décembre.

Célébrer l’enfant Dieu c’est célébrer la vie, l’espérance, la famille, le salut de nos âmes.
Nous participons à une « messe de minuit » qui rassemble traditionnellement plus de fidèles que celle du 25 décembre au matin.
Aujourd’hui, elle est souvent célébrée plus tôt dans la soirée, notamment pour permettre aux enfants d’y participer.

L’heure de minuit est tout aussi symbolique : elle marque simplement l’arrivée d’un jour nouveau.

Noël, évènement festif et joyeux, est aussi, depuis des siècles, célébré en famille.
Noël célèbre le mystère du don et de l’accueil.
Le temps de l’Avent permet aux chrétiens, pendant les quatre semaines qui précèdent Noël, de se préparer à accueillir la venue de Jésus Christ dans leurs vies. 

Épiphanie

Le mot « Épiphanie » désigne les manifestations de Dieu aux hommes, et plus précisément sa venue dans le monde en un temps historique donné, en la personne de Jésus-Christ.
Du grec épiphanéia : « apparition » ; de épiphainéin : « paraître ou briller sur ». La Solennité de l’Épiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie.

L’Évangile de Matthieu montre que la fête de l’Épiphanie est, par excellence, une fête missionnaire : Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (Mt 2, 1-12)

Les mages

Sur la base du nombre de leurs présents (or, encens et myrrhe), la tradition a retenu que les mages étaient trois. Depuis le IVème siècle, on leur a donné des noms : Melchior, Balthazar et Gaspard.
Et volontiers une couleur : noir, jaune et blanc, ils signifient l’universalité du salut.
Dans les icônes, ils symbolisent aussi les âges de la vie : jeunesse, âge mûr et vieillesse.
À travers eux, c’est ainsi le chemin de l’humanité qui se poursuit en marche à l’étoile.

La tradition de la galette

Le jour de l’Épiphanie, on partage la galette des rois. En France, la coutume remontre au XIVème siècle, et on la partage en autant de portions que de convives, plus une, la première étant la part du pauvre ou « part du Bon Dieu ».
La fève, sa forme le suggère, est la promesse d’une nouvelle vie.
Elle a parfois été remplacée par une pièce d’argent, voire d’or chez les plus fortunés. En 1870, la fève en porcelaine fit son apparition.
Aujourd’hui, elles sont souvent plus modestes ! Et la forme ronde de la galette évoque la plénitude ou le soleil.
Rappel encore du Christ, Lumière du monde.

Père Jacques Nieuviarts Extrait de Prions en Église, décembre 2011

La Chandeleur - Présentation de Jésus au Temple

Fêtée le 2 février, la chandeleur ou fête de la présentation est une fête chrétienne qui rappelle que, 40 jours après sa naissance, Jésus fut « présenté » au temple de Jérusalem.

Lire Luc 2, 22-39
En effet, la tradition juive voulait que le premier garçon né dans une famille soit « présenté » au temple et consacré à Dieu.
Au Moyen Âge, on prit l’habitude de célébrer cette fête de la « Présentation » en organisant des processions où l’on portait des flambeaux ou des cierges qui étaient bénis ce jour là.
D’où le nom de chandeleur : la fête des chandelles – en écho aux paroles de Syméon dans le temple, reconnaissant Jésus comme « lumière pour les nations ».
Après avoir allumé des cierges et prononcé en famille ou entre amis une prière de louange, il est de tradition de partager les crêpes.
Crêpes dorées comme la lumière, rondes comme le soleil, que l’on attend au cœur de l’hivier. ______________________________________________________________________


Lumière du soir
Nous te bénissons, triple Lumière,
tu as donné consistance à la matière,
en y façonnant le visage du monde
et la forme de sa beauté.
Tu as éclairé l’esprit de l’homme,
lui donnant raison et sagesse.
Partout se retrouve le reflet de la lumière éternelle, pour que, dans la lumière, l’homme découvre sa splendeur et, tout entier, devienne lumière.
Tu as éclairé le ciel de lumières diaprées.
A la nuit et au jour, tu as commandé d’alterner en paix, leur donnant comme règle une fraternelle amitié.
La première met un terme aux labeurs de notre corps, l’autre nous éveille au travail,aux affaires qui nous importent.
Nous fuyons les ténèbres et nous nous hâtons vers le jour auquel la tristesse d’aucune nuit ne peut mettre fin.
Accorde, ô Christ, à mes paupières la grâce d’un sommeil léger, accorde-la pour que ma voix ne demeure pas longtemps muette.
Christ, ta création veillera pour psalmodier avec les anges.
Fais que mon sommeil en tout tempssoit habité par ta présence.

Saint Grégoire de Nazianze (329-389)

Mercredi des Cendres et Carême

Pour marquer le début du carême, les chrétiens ont une tradition particulière.
A l’église, ils tracent sur leur front une croix avec de la cendre. Le geste de l’imposition des cendres nous vient de la tradition juive.


Le Mercredi des Cendres

C’est pour tenir les 40 jours de jeûne et de privation en dehors des dimanches, qui sont toujours jours de fête et de résurrection – même en temps de Carême – que le début de celui-ci fut avancé au mercredi.
Pour marquer le début du Carême, les chrétiens ont une tradition particulière.
À l’église, ils tracent sur leur front une croix avec de la cendre. Le geste de l’imposition des cendres nous vient de la tradition juive.
Ces cendres représentent à la fois notre péché et notre fragilité.
Cette démarche de pénitence ouvre le temps du Carême et nous invite à changer nos habitudes pour prendre la route de l’Évangile.
Ces cendres sont habituellement fabriquées en brûlant les rameaux de buis fanés de l’année précédente.

Le mercredi des Cendres est un jour de jeûne et d’abstinence.
« Ces cendres dans nos mains, nous les portons pas comme une condamnation, mais comme un appel à la vie.
Au souffle de l’Esprit, durant ce temps de carême, le feu peut jaillir des braises cachées sous les cendres encore chaudes.
Il suffirait de quelques brindilles de prière et de Parole de Dieu pour que s’élève à nouveau la flamme de la foi et du don de soi.
Les forêts repoussent toujours parce que la vie est la plus forte.
Le désert refleurit à la moindre pluie.
L’eau de notre baptême peut irriguer nos jachères craquelées
et sur nos cendres s’épanouiront les fleurs de la joie et de la tendresse.
Regardons la trace de cendres dans nos mains ou sur nos fronts.
Elle nous invite à une vie nouvelle ! »

Carême

Le temps du Carême prépare les chrétiens à fêter Pâques, la résurrection de Jésus et à travers elle, l’espérance pour les hommes d’un mystérieux passage de la mort à la vie.
Ce mot vient d’un mot latin qui signifie « le quarantième », il s’étend sur cinq semaines : du mercredi des Cendres au Samedi saint. Dans la bible le nombre 40 symbolise le temps de l’épreuve et de la solitude avec Dieu. Le peuple hébreu est resté quarante jours dans le désert, tout comme Jésus, qui y a passé quarante jours, avant de rentrer à Jérusalem, où il est mort.
C’est une période nécessaire pour être transformé de l’intérieur par Dieu.
40 jours pour se convertir (du latin convertire se tourner vers), pour « revenir à Dieu ».
Par le temps de Carême, chaque chrétien est invité au jeûne, au partage, à la prière afin d’être toujours plus attentif à Dieu, à son action dans le monde et pour chacun, à la suite du Christ. Une foi qui grandit.



« Quarante jours pour faire le tri, pour se délester de ce qui est inutile, comme lorsqu’il faut traverser un désert.
Quarante jours pour éduquer le cœur à aimer, éduquer le regard à dépasser l’usure et à traverser l’écran des masques et des apparences.
Quarante jours pour marcher à un autre rythme, pour changer de style, pour faire le ménage, pour se purifier.
Quarante jours pour regarder les autres, pour regarder Dieu, et écouter sa Parole. »

La Semaine Sainte et Pâques

Pour marquer le début du carême, les chrétiens ont une tradition particulière.

A l’église, ils tracent sur leur front une croix avec de la cendre. Le geste de l’imposition des cendres nous vient de la tradition juive.Pour les chrétiens du monde entier, c’est la semaine la plus importante de l’année.


Le dimanche des Rameaux :

Accueillez comme Jésus !
Ce dimanche est le premier jour d’une semaine pas comme les autres : la semaine Sainte.
Du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques, pour les chrétiens du monde entier, c’est la semaine la plus importante de l’année !
Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem.
La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville.
Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.
En mémoire de cet événement, les catholiques viennent à l’église, ce jour-là, avec des rameaux (de buis, olivier, laurier ou palmier, selon les régions) que le prêtre bénit au début de la messe.
Les fidèles les emportent ensuite chez eux pour orner leur crucifix jusqu’au dimanche des Rameaux de l’année suivante.

Ouvrir grand ses mains pour partager avec ceux qui n’ont rien…
Ouvrir grand son cœur pour offrir l’espoir à ceux qui pleurent…
Ouvrir grand sa vie pour recevoir la Parole du Père qui envoie annoncer la Bonne Nouvelle à tous ceux qui attendent le bonheur qui vient de Dieu : C’est vivre en accueillant comme Jésus !

Jeudi Saint : Donnez comme Jésus !
Jésus prend son dernier repas avec les douze Apôtres dans la salle dite du « Cénacle ».
Saint Paul et les évangélistes Marc, Luc et Matthieu rapportent les récits de la Cène (1re Épître aux Corinthiens, 11 ;
Évangile selon saint Marc, 14 ; Évangile selon saint Luc, 22 ; Évangile selon saint Matthieu, 26) au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grâce et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes.
Après ce repas de la Cène, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apôtres pour veiller et prier.
Le Jeudi Saint, l’Église célèbre la messe « en mémoire de la Cène du Seigneur », puis les fidèles s’unissent à la prière du Christ ce soir-là, en veillant auprès du Saint- Sacrement (le pain et le vin consacrés au cours de la messe) jusque tard dans la nuit.

Pendant sa vie terrestre Jésus accueillait, guérissait, partageait, pardonnait, encourageait, conseillait… Il a aimé les siens qui sont dans le monde… Il les a aimés jusqu’au bout !
Il leur a tout donné.
Il a partagé avec eux le dernier repas.
Il leur a lavé les pieds en signe d’humilité et d’amitié. Il leur a donné son corps et son sang.
Il a réalisé une nouvelle alliance d’amour entre Dieu et les hommes.

Vendredi Saint : Aimez comme Jésus !

Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement.
Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.

Les chrétiens sont appelés au jeûne (qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle), démarche de pénitence et de conversion, expression de l’attente du Christ.
L’office du Vendredi Saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation du récit de la Passion (Évangile selon saint Jean 18, 1 – 19,42).
Il est proposé aux fidèles un chemin de Croix qui suit les étapes de la Passion du Christ.
Il s’est laissé arrêter comme un criminel, comme un voleur.
Il a accepté les insultes, les moqueries et la torture.
Il a été condamné à mort car il disait que pour aimer Dieu, il fallait aimer tous les hommes, même les plus pauvres, même les plus rejetés.
Jésus, le Fils de Dieu, est mort sur une croix.
Il a offert sa vie afin que les hommes sachent qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime.

Samedi Saint : Veillez !

La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort.
C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
C’est aussi durant cette veillée – ou Vigile pascale – que sont célébrés les baptêmes d’adultes.
Ils sont aussi l’occasion pour les fidèles de renouveler les promesses de leur baptême.
Au cours de la Vigile pascale 2008, plus de 2675 baptêmes seront célébrés (2700 en 2007, 2650 en 2006 et 2400 en 2005). Près de 80 % de ces catéchumènes ont entre 18 et 40 ans.
Pour les enfants, les jeunes et les adultes qui vont être baptisés au cours de la vigile pascal, Pâques résonne en événement inaugural de leur vie de chrétien.
A l’issue de leur chemin catéchuménat, vécu depuis plusieurs années, cette nuit pascal constitue un sommet pour leur initiation chrétienne ;
Sommet signifié par l’ensemble de la liturgie qui célèbre la mémoire de Jésus Christ.
Au cœur de la vigile, les rites spécifiques aux sacrements d’initiation sont parlants : La plongée dans l’eau, symbole de mort et de vie, passage à la résurrection dans le Christ. On est baptisé au nom du Père, du Fils et du St Esprit.
Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc. Ils le porteront au cours de certaines célébrations du temps pascal.
S’ils sont confirmés ce soir là, il y aura le rite avec le St Chrême, la marque de l’Esprit Saint.
Avec toute l’assemblée, ils recevront le cierge allumé. Tel des porteurs de la lumière de foi dans leur vie, ils participent à la liturgie eucharistique et communient pour la première fois.
Ce qui est beau à voir et non moins significatif, c’est la joie rayonnante de ces nouveaux baptisés. Cette émotion profonde et toute simple mais qui en dit long sur la transformation humaine et spirituelle qu’ils sont en train de vivre.
Ils sont les mêmes hommes, les mêmes femmes qu’auparavant mais tout autre quand même puisque résolument disciples de Jésus de Nazareth.

Pâques : Relevez-vous avec Jésus !

« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau. La pierre a été enlevée… Les bandelettes ont été déposées… Le linge est roulé à part » (Évangile selon saint Jean, 20).
Étymologiquement, « Pâques » signifie « passage » : par ce passage de la mort à la Vie, le Christ a sauvé l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle. La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple.
C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien.
Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.

Glisser dans la méchanceté et se relever pour accueillir… Tomber dans la haine et se relever pour pardonner… S’affaisser dans le péché et se relever pour changer… S’écrouler dans le découragement et se relever pour avancer encore…
Être pris et couché dans la mort et être relevé par Dieu dans la vie !
C’est Pâques !
Jésus Christ nous relève avec lui du mal, de la mort, de tout ce qui écrase.
Dieu nous ressuscite avec le Christ pour vivre avec lui, debout, relevés !

Ne manquons pas cette semaine sainte !
Cette semaine, Jésus va laver les pieds de ses disciples, car ils sont vraiment fils de Dieu.
Cette semaine, Jésus va fonder son Église dans le sacrement de son Corps et de son Sang. Cette semaine, Jésus va aimer à en mourir.
Cette semaine, la croix de Jésus sera plantée sur le monde comme un arbre nouveau qui donne la vie à tous ceux qui regardent vers lui, à tous ceux qui mangent son fruit…
Cette semaine, la nuit sera plus profonde que jamais, pour que brille en son sein la flamme fragile d’un feu nouveau…
Alors, c’est vrai : nous n’étions pas là au premier jeudi saint quand Jésus prit du pain et quand il lava les pieds de ses disciples…
Mais Lui sera là, ce jeudi saint prochain, quand il prendra du pain et lavera les pieds de ses frères…
C’est vrai : nous n’étions pas là au Golgotha, nous n’avons pas couru au tombeau au matin de Pâques…
Mais Jésus vient à nous et se montre à nous ressuscité… Dans nos liturgies de cette semaine, nous n’allons pas seulement évoquer ces évènements, nous allons les vivre !
Jésus vient à notre rencontre…
Ne manquons pas cette semaine sainte !

L'Ascension

L’Ascension célèbre l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, c’est-à-dire la fin de Sa présence visible sur terre et Son entrée dans le royaume de Dieu.

Ce quarantième jour après Pâques, le Christ apparaît une dernière fois à ses apôtres.
Il renouvelle sa promesse : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.
Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée » (Actes des Apôtres 1,8-9).
Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples.

Cependant, selon sa promesse, il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure : ils ne le verront plus de leurs yeux.

Le Christ ne cesse pas d’inviter les hommes à Le suivre : dans la foi, ils doivent apprendre à lire les signes de Sa présence et de Son action, en particulier dans la célébration de l’Eucharistie.
La fête de l’Ascension, l’une des plus importantes du calendrier, complète celle de Pâques et prélude à la Pentecôte, célébrée dix jours plus tard.
Le jour de l’Ascension, la couleur des vêtements liturgiques (que porte le prêtre) est le blanc, couleur de la fête, de la lumière et de la joie.

L’Ascension est moins un départ qui créerait une absence et un vide qu’une situation nouvelle : Jésus est invisible mais il n’est pas absent.
Il est toujours présent, au contraire, mais d’une autre manière, présent là où deux ou trois sont réunis en son Nom, présent dans le pain et le vin de l’eucharistie, présent dans l’affamé nourri ou le malade visité, présent dans la liturgie communautaire comme dans la prière faite dans le secret de nos chambres.

L’Ascension n’est donc pas un départ si ce n’est au sens de « début ».
A partir de ce triple évènement (Résurrection Ascension Pentecôte) qui n’en fait qu’un, même si nous les fêtons séparément pour nous donner plus de joie et pour nous permettre d’admirer ce mystère sous plusieurs aspects, nous vivons les temps nouveaux.
Cette fête de l’ascension nous rejoint tous au cœur, quelle que soit notre situation. Elle définit comme le point stratégique de toute vie chrétienne, qui est tendue entre le désir du ciel et le service des hommes.
Comme les Apôtres, nous avons le visage tourné vers le ciel pour essayer de rejoindre le Christ caché dans la gloire de son père. Mais en même temps, nous entendons l’appel pressant de Jésus : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous, pour toujours, jusqu’à la fin du monde ».

La Pentecôte

La Pentecôte tire son nom du mot grec pentécostès qui veut dire « cinquante », parce qu’elle est célébrée 50 jours après Pâques. Elle célèbre le don de l’Esprit Saint aux apôtres.

Grande fête religieuse chez les juifs et chez les chrétiens.
Chez les juifs, elle est connue sous le nom hébreu de Chavouoth, « fête des Semaines ».
Elle est célébrée cinquante jours après la Pâque juive. D’où le nom grec de Pentecôte qui signifie « cinquante ».
C’est un pèlerinage d’une journée.
On y célèbre le don de la loi au Sinaï.
Chez les chrétiens, la Pentecôte est la célébration du jour où le Saint-Esprit vint remplir les Douze de sa flamme.
Il inscrit la loi de la nouvelle Alliance dans les cœurs.
Il met fin à la division des peuples.
Désormais, animés par le même Esprit, des hommes, parlant des langues différentes, se comprennent et peuvent vivre en communion fraternelle.
L’Esprit confirme la foi des Douze ; il la rend plus forte.
Il leur donne le courage d’être des témoins.
Tout cela, il le renouvelle pour les chrétiens dans le sacrement de la confirmation.


Réflexion du Père Thibault Van Den Driessche, assomptionniste

Quel moment stupéfiant ! Soudain remplis du Saint-Esprit, les disciples proclament les merveilles de Dieu avec feu et dans les langues les plus variées.
À la confirmation, nous recevons l’Esprit en plénitude. Quel souvenir en gardons-nous ? Le geste d’amitié de l’évêque ? Soyons honnêtes. Notre expérience du don de l’Esprit est souvent bien éloignée de la première Pentecôte.
Sans vent, le moulin ne peut broyer le grain et l’éolienne ne peut donner de l’énergie. Sans feu, le bois ne peut s’enflammer et réchauffer la maison. Sans le Souffle saint, l’enthousiasme fougueux des premiers disciples nous manque, l’ardeur brûlante des « nouveaux convertis » nous fait défaut. Nos raisonnements prudents, nos vies trop bien organisées, notre foi ronronnante empêchent le feu de l’Esprit de nous embraser.
Pourtant vivre sous l’emprise de l’Esprit nous rend incroyablement libres.
En effet, il ne fait pas de nous des esclaves craintifs, mais nous devenons les enfants du Père de tendresse.
Avec reconnaissance, nous l’appelons « Abba, Papa ». Notre foi devient contagieuse !

Toute notre vie peut être renouvelée par de petites Pentecôtes.
Bien sûr, l’Esprit nous est donné à la confirmation.
Il l’est aussi dans les autres sacrements. Mais nous avons à raviver constamment en nous ce don inépuisable de Dieu.

Invoquons l’Esprit de vérité.
Qu’il nous aide à annoncer la Bonne Nouvelle sans compromis et nous défende dans la tentation.
Implorons le Consolateur.
Qu’il nous réconforte dans les pleurs.
Quoi que nous sentions de sa présence, il est à nos côtés chaque fois que nous l’appelons.

L'Assomption

Le 15 août, les catholiques fêtent l’Assomption de la Vierge Marie, Mère du Christ.

Deux traditions évoquent la fin de la vie terrestre de la vierge Marie : L’une, orientale, parle de « dormition » : Marie s’est endormie pour l’éternité.
L’autre, occidentale, parle d’« assomption » : Marie a été élevée dans la gloire de Dieu auprès du Christ ressuscité.
Que savons-nous de Marie après la mort de Jésus ?
Marie était présente à la prière de la première communauté.
Dés les débuts, au cœur de l’Église, elle est « celle qui a cru ». Seule à suivre Jésus jusqu’au bout dans la foi, seule à pouvoir recueillir son dernier souffle, l’Esprit qu’il livre en expirant.
Elle a vécu, si l’on peut dire, le jour de pâques avant que brille le soleil de la Résurrection. Traditionnellement, depuis le XXIIème siècle, des processions sont organisées le jour du 15 août en l’honneur de Marie pour affirmer qu’elle est Mère des hommes et que « bienheureuse parce qu’elle a cru » (Luc 1, 45), elle montre le chemin qui conduit au Christ. Ce que la foi populaire reconnaissait depuis le IIème siècle, le pape Pie XII l’a proclamé solennellement en 1950, comme faisant partie de la foi catholique.

Le dogme de l’Assomption
Le dogme de l’assomption a été proclamé par le pape Pie XII le 1er novembre 1950, fête de tous les saints : « Marie, l’Immaculée, mère de Dieu toujours vierge, à la fin de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste ».

La Toussaint

Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints, connus et inconnus.

Tout au long de l’année, l’Église catholique fête les saints qu’elle a officiellement reconnus.
Les saints connus sont ceux qui ont été déclarés tels, officiellement, à l’issue d’une procédure, dite de « canonisation ».
Les saints inconnus sont des anonymes qui ont vécu dans la discrétion au service de Dieu et de leurs contemporains.
Le 1er novembre, la Toussaint exprime la joie et l’espérance chrétiennes : elle rappelle à chacun qu’il est personnellement appelé à la sainteté, à l’instar des saints célébrés ce 1er novembre.
La Toussaint rappelle aussi que la mort est une réalité qu’il est nécessaire et possible d’assumer puisqu’elle est un passage à la suite du Christ ressuscité.
Le lendemain, le 2 novembre, est le jour de prière pour les défunts. Après avoir célébré la fête de tous les saints, les catholiques prient plus généralement pour tous ceux qui sont morts.
Comme celle de la veille, cette journée est vécue dans la joie et l’espérance chrétiennes.

Ces deux célébrations successives s’inscrivent, de fait, dans la même conviction spirituelle : vivants d’ici ou de l’autre rive, c’est une même communion, invisible mais réelle.
Les hommes sont tous appelés à partager la gloire de Dieu, dès maintenant et dans l’éternité.

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